Notre institut a placé au cœur du pilotage de ses activités un conseil scientifique interdisciplinaire pour développer une connaissance scientifique indépendante des pollutions et polluants sur le territoire Sud de Loire Atlantique, de leur présence et dissémination et de mieux comprendre leur rôle dans les problématiques sanitaires signalées sur son territoire.
Ce conseil est chargé d’éclairer les différents choix scientifiques sur les projets de recherche en Santé Environnementale de l‘Institut. Il s’appuie également sur des expertises ad hoc externes pour éclairer une thématique spécifique identifiée comme pertinente dans le cadre de ses projets. A titre illustratif, cela se traduit par la sollicitation de personnes ressources de profil médecin épidémiologiste, sociologue de l’expertise scientifique, physicien spécialiste des champs électromagnétiques basse fréquence.
Le conseil scientifique réunit des praticiens de santé et des chercheurs issus de différentes disciplines et laboratoires de recherche :
Nathalie ARDON, médecin et membre de la CPTS Pays de Retz (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé)
Mathieu GORIAUX, Ingénieur de recherche, Département Géotechnique, environnement, risques naturels et sciences de la Terre - Laboratoire Eau et environnement, Campus de Nantes
Liliane JEAN SORO, Chargée de recherche, Laboratoire Eau et Environnement, Département Géotechnique, Environnement, Risques naturels et Sciences de la terre, Campus de Nantes
Laurence HUC, Directrice de Recherche Toxicologie et Santé Environnementale, INRAE - Laboratoire Interdisciplinaire Sciences Innovations Sociétés, Institut de Recherche en Santé, Environnement et Travail- Irset Inserm UMR_S
Benjamin LYZANIUK, chargé de recherche au CNRS, géographe – UMR 8586 Prodig
Françoise REDINI, Directrice de recherche cancers pédiatriques, Inserm Nantes / Présidente de la Ligue contre le cancer 44, UMR_S 1307 Centre de Recherche en Cancérologie et Immunologie Intégrée Nantes Angers
Annie THEBAUD-MONY, présidente de l'association
Henri PEZERAT, sociologue émérite de l’INSERM
Avec HADNA-BREMAND Saliha, Maître de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université Paul Sabatier (Laboratoire CERTOP (UMR 5044-CNRS)), nous menons un projet de recherche en concertation avec les acteurs du territoire pour approfondir dans quelle mesure notre initiative citoyenne peut répondre au manque de données de santé environnementale en Pays de Retz et assurer une production de données destinée aux politiques publiques de santé, notamment celles traitant des cancers. Nous recevons un soutien financier de l’Université de Toulouse dans le cadre du Toulouse Initiative Research’s Impact on Society.
Nous avons démarré au printemps un projet de Recherche portant sur l’analyse des facteurs de risque associés aux cancers pédiatriques sur les 9 communes du Sud Loire, 7 sur le territoire du Pays de Retz et 2 de Retz Sud Atlantique.
Il a été mené par Camille LAVAUX, médecin, dans le cadre du Master santé publique parcours « Méthodes et outils en santé publique environnementale », porté conjointement par l’EHESP, l’Université de Rennes et l’Université Rennes 2, et encadré par Laurence HUC et co encadré par Benjamin LYSANIUK et Solenn LE BRUCHEC.
Visant à développer un outil méthodologique permettant l’étude de la poly exposition environnementale et de l’exposome dans l’étiologie des cancers pédiatriques, ce projet s’est articulé autour de trois axes :
Cette étude offre différentes perspectives, en premier lieu, le développement d’un outil cartographique interactif, intégrant spatialisation, quantification et qualification des expositions environnementales accessible à tous·tes, chercheurs, décideurs publics et citoyens.
Les résultats de cette étude confirment la nécessité d’une étude en vie réelle de la poly exposition, combinant les différentes familles de polluants (pesticides, métaux, polluants atmosphériques…) et intégrant leurs effets cumulés ou synergiques. L’enjeu est de dépasser l’approche monofacteur pour intégrer la complexité réelle des expositions tout au long des années de vie de la personne exposée.
Objectif ?
Produire des données d’imprégnation des populations vulnérables (enfants) du territoire par des polluants environnementaux ciblés.
Plus précisément ?
Elle vise à mesurer les niveaux d’imprégnation de différentes familles de polluants chimiques : ciblés sur les pesticides identifiés lors de l’analyse des pratiques agricoles du territoire et mesurés lors des campagnes de mesure de l‘air et des eaux souterraines complété par les polluants tels que les métaux et PFAS.
Qui ?
Cette mesure sera réalisée auprès des populations vulnérables du territoire, soit une centaine d’enfants de 3 à 17 ans qui résident depuis au moins deux ans sur l’une des 9 communes du territoire couvert par l’action de l’ICRePSE. Ces mesures seront réalisées à l’initiative des familles qui accepteront de faire réaliser une analyse d’urine et de cheveux par un laboratoire public spécialisé sur ce type d’analyse.
Comment ?
L’étude se concentrera sur l'analyse chimique de polluants dans deux matrices biologiques (cheveux et urines) lors de deux campagnes de prélèvement (printemps et automne).
Les polluants chimiques seront analysés par des laboratoires spécialisés dans le but de mesurer la bio-imprégnation des polluants (pesticides (herbicides, insecticides, fongicides, acaricides), métaux et PFAS) dans les cheveux et l'urine des enfants.
Dans quelle finalité ?
L'objectif est de constituer une première base de connaissance de l'exposition des enfants aux polluants dans la zone concernée. Ces données anonymisées seront présentées aux acteurs locaux afin d'améliorer leur connaissance de la situation sanitaire et environnementale locale et de les aider à mettre en place des actions ciblées de prévention et de réduction de l’exposition aux polluants mesurés.
Protection et éthique des personnes
Cette étude fera l’objet des démarches et accords réglementaires spécifiques requis dans le cadre d’une étude dite de recherche impliquant la personne humaine, incluant un avis favorable du comité dédié sur la protection des personnes et sur le caractère éthique de la méthodologie.
Dans cet article, nous mettons en évidence le décalage pouvant exister entre, d’une part, les lignes directrices qui encadrent l’évaluation réglementaire des risques des pesticides et, d’autre part, l’évolution des données issues de la recherche académique sur ce sujet. Nous montrons cela en nous intéressant aux deux étapes fondamentales de l’évaluation réglementaire des risques que ces produits induisent pour la santé humaine : l’identification et la mesure des dangers, d’une part, et l’estimation des expositions, d’autre part
HUC L. & JOUZEL J. (2021). L’évaluation des risques des pesticides : entre savoir réglementaire et science académique. Annales des Mines – Responsabilité et environnement, 104, 28-31
THEBAUD-MONY M., HUC L., DUBREIL P. & THIBAUD M. (2021), Agir contre les cancers de nos enfants et leur mise en danger, Pratiques. Cahiers de la médecine utopique.
Conférence par Françoise REDINI, Directrice de recherche à l‘Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et Référent pédiatrique à l’Institut National du Cancer (INCa), portant sur la recherche en oncologie pédiatrique : état des lieux et perspectives. Juin 2024.
Conférence par Laurence HUC, Toxicologue et Directrice de Recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), portant sur les origines des cancers : état des lieux et outils à déployer pour une meilleure prise en compte des risques cancérigènes au sein des territoires. Juin 2024.
Conférence par Saliha HADNA, MCF en Sciences de l’Information et de la Communication Université de Toulouse, Laboratoire Certop (UMR 5044) : Controverse autour de la pollution de l’air à Saint-Nazaire
Conférence par Léa PROST-LANÇON, enseignante-chercheure en Géographie de la santé à l’Université Paris-Est Créteil et rattachée au Lab’URBA et chercheure associée au GISCOP93 et au GISCOPE84 : Approches géographiques des risques d’exposition cancérogène: réflexions sur la mise en regard des trajectoires individuelles et des trajectoires des territoires
Les sciences participatives : des programmes scientifiques regroupant chercheurs et citoyens auxquels chacun, qu’il soit néophyte, initié ou expert, peut contribuer par différent moyen, recherche de financement, aide à la construction des projets, collecte d’informations, d’observations ou d’échantillons, sur la base du volontariat. L’ICRePSE souhaite placer le citoyen au cœur de la réalisation de ses projets. Permettant d’améliorer la connaissance des différentes parties prenantes, les sciences participatives ont pour but commun de sensibiliser les participants à la démarche scientifique.
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